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10 CHOSES À NE PAS MANQUER À CORINALDO

Corinaldo, labellisé Drapeau Orange et visitable en toute saison, est l’un des plus beaux villages d’Italie. Situé au sommet d’une colline, entre les vallées de Nevola et de Cesano, Corinaldo offre au visiteur un centre historique fascinant entre les ruelles, les places, les grands palais et les escaliers au style typique. Nous nous trouvons ici au cœur des collines des Marches, où la magie du Printemps opère et où les différentes facettes de cette merveilleuse ville se dévoilent, entre son histoire, sa culture et son paysage rural.  Pour vous guider à la découverte de la VILLE THÉÂTRE, voici un petit guide avec les dix expériences à ne pas rater.

1 - Ramener chez soi le « Passeport du Fou »

On ne peut pas revenir du village et rentrer chez soi sans le Passeport du Fou ! Corinaldo est en effet connu comme le « Pays des Fous » grâce à l’imagination et à l’esprit goliardique de ses habitants, capables d’inventer des histoires fantaisistes et des farces mémorables. Du coup, il serait dommage de passer à côté du document qui certifie le partage de cette saine folie avec les visiteurs et les touristes.

Mais alors comment obtenir le “Passeport du Fou”? Il faut courir le long de “La Piaggia” (l’escalier scénographique au cœur du bourg) jusqu’au “Puit de la Polenta”, puis se pencher et lancer un cri libérateur et ensuite revenir en courant. Après cette épreuve, dont l’intégrité est garantie par un citoyen de Corinaldo (lui-même déjà fou), vous recevrez le passeport et l’inscription perpétuelle au mythique registre des Fous de Corinaldo. Le passeport peut être acheté au prix de 3 euros, tous les jours au Bureau d’Information de Corinaldo pendant les heures d’ouverture et pendant les principales fêtes du pays.

2 - Découvrir les secrets du Prince de Corinaldo

Il y a quelques années, grâce à une reconnaissance aérienne, les archéologues du Département d’Histoire Culture Civilisation de l’Université de Bologne ont découvert des traces circulaires le long de la vallée de Nevola. Une campagne de fouilles qui a suivi a mis à jour les restes d’un monument funéraire d’une valeur importante (ainsi que de nombreux objets de collection) : la tombe d’un leader politique, militaire et économique du VIIe siècle av. J.-C., baptisé "Le Prince de Corinaldo".

Les vestiges, après la nécessaire période d’étude et de restauration, ont été exposés à la Collection Civique d’Art "Ridolfi", dans le centre de Corinaldo, donnant vie à une exposition archéologique très intéressante. Les armes (parmi lesquelles le magnifique heaume) et les objets symboliques liés au défunt et au rituel funéraire (accompagnés d’images, de dessins reconstructifs et de photographies d’auteur), racontent une histoire fascinante. Après la visite de l’exposition, il est fortement recommandé de consacrer un peu de temps aux splendides œuvres d’art conservées dans les espaces de la Civica Raccolta.

3 - Connaître la vie d’une Sainte

Corinaldo est un centre de spiritualité connu dans le monde entier pour avoir donné naissance (en 1890) à la Sainte Maria Goretti ; émigrée avec sa famille dans les Marais Pontines, elle a été tuée en 1902 par Alessandro Serenelli, qui voulait abuser d’elle. Marie a été sanctifiée en 1950 par le Pape Pie XII. Le culte de Corinaldo détient ainsi son point de référence dans l’élégant Sanctuaire de Sainte Maria Goretti (XVIII siècle). Dans son intérieur, on peut trouver des peintures précieuses et, au sein de la Cantoria construite en bois, on peut voir un orgue précieux, œuvre de Gaetano Antonio Callido.

Il ne faut pas oublier la visite dans la maison natale de la Sainte, la « Contrada Pregiagna », une maison de campagne typique avec des meubles originaux de la famille Goretti et le sanctuaire de la Vierge de la « Incancellata » où Maria priait quand elle était enfant. L’itinéraire entre la foi et l’art peut inclure une visite à l’Église du Suffrage (XVIIIe siècle) et, à côté, l’Église de l’Addolorata (XVIIIe siècle), pour enfin terminer à la Collégiale Saint-François (XVIIIe siècle).

Il existe un Centre d’Études Internationaux à Corinaldo, inspiré de la figure de Maria Goretti, très engagé dans les thèmes de la condition féminine et du rôle de la femme dans la société, ainsi que la promotion d’un tourisme spirituel et religieux.

4 - Tours et histoires : de la guerre au quotidien

Si vous allez à Corinaldo, ne manquez surtout pas la visite de l’imposante muraille édifiée au XIVe siècle puis agrandie à la fin du XVe, un extraordinaire exemple d’architecture défensive faite de tours, de chemins de ronde et de portes monumentales.

La quasi-totalité des tours, une fois leur fonction défensive obsolète, ont été attribuées par la municipalité à des citoyens qui les ont utilisés comme lieu d’habitation et/ou comme siège de leur activité. La “Torre dello Scorticatore”, le restant d’un grand donjon du XIVe siècle jusqu’à l’Après-Guerre, habitait et travaillait le "scarorticatore" : c’était un artisan qui gagnait sa vie en tannant des peaux d’animaux. La Tour du Mangano est ainsi nommée parce qu’il y avait une grande machine en bois (le mangano, précisément) qui jusqu’en 1915 a été utilisé pour lisser et repasser les toiles produites par une usine locale. La force motrice de cette machine, d’une largeur d’environ 1,20 m et d’un diamètre de 6,50 m, était fournie par deux hommes qui, marchant à l’intérieur de la roue, impulsaient le mouvement. La Tour du Calcinaro (autrefois connue sous le nom de Carceri) a abrité, au début du XIXe siècle et pendant un certain temps, un atelier de céramique et de terre cuite. La tour de la Rotonda était le siège de l’abattoir, déplacé au XIXe siècle en raison du manque de confort du lieu et des désagréments que cette activité a causé aux citoyens. Au-dessus du complexe de Porta San Giovanni a été même construite une petite maison (démolie en 1968) qui, selon les dires, a été habitée par la “materassaia”, l’épouse de l'un des vigiles de Corinaldo. Sur la terrasse de cette même porte, a séjourné pendant les années 80 le prince Charles d’Angleterre.

5 - Pédaler à travers le paysage rural typique des Marches

Corinaldo vit en lien avec le territoire environnant, un exemple typique de la campagne des Marches ; des vallées et des collines marquées par le travail de l’homme qui, depuis toujours, a conservé et valorisé le paysage. Pour vivre activement cette originale relation liant les espaces, notre proposition est de parcourir l’un des cinq itinéraires cyclo-piétons qui relient la ville et la campagne.

Il s’agit donc d’itinéraires à faire en vélo ou à pied, pour ceux qui le désirent. Les niveaux de difficulté sont multiples, afin d’offrir à chaque amateur des activités en plein air, avec une vue toujours ouverte sur les vues et les panoramas. Pour éviter de se perdre le long des sentiers, vous pouvez utiliser un guide papier ou avoir recours à un guide naturaliste, ou bien encore, si nécessaire, louer un vélo dans le village.

6 - L’étrange histoire de Scuretto et les autres histoires du village

Pour comprendre le caractère ludique de la communauté de Corinaldo, nous pouvons commencer par l’une des histoires les plus bizarres du village. Scuretto était un homme simple qui vivait en refaisant les semelles des chaussures et qui ne disait pas non à un bon verre de vin.

Son fils a émigré en Amérique, en quête de fortune ; il avait cependant gardé un contact étroit avec son père et lui envoyait, ponctuellement, de l’argent afin de construire une maison à Corinaldo. Cet argent finissait toujours dans les tavernes jusqu’au moment où le fils, soupçonneux du fait de la longueur des travaux, a demandé au père une photo de la nouvelle maison. Scuretto ne s’est pas découragé, a fait construire la façade d’une maison avec des fenêtres ainsi que son numéro de rue et s’est fait photographier face à l’une des fenêtres. Son fils ne s’est pas laissé duper et il n’est plus jamais revenu des États-Unis. La maison de Scuretto est encore là, au cœur du village, symbole de l’astuce de Corinaldo. Cette histoire est seulement l’une des nombreuses qui se racontent dans le village, comme celles du « Cannone di Fico » ou du « Pozzo de la Polenta ». Aujourd’hui, il est encore possible de découvrir toutes ces histoires avec les livres en vente au Bureau d’Informations.

7 - Se perdre entre les événements et les fêtes

La dynamique communauté de Corinaldo aime se retrouver et accueillir les visiteurs dans les moments de fête organisés toute l’année. La “Contesa del Pozzo della Polenta” par exemple est la plus ancienne reconstitution historique du département d’Ancône, se déroule en juillet et mêle histoire et folklore avec des jeux historiques, des courses d’archers, des tambours et des lanceurs de drapeaux.

En août, la manifestation “Millenarja” ramène la ville à l’ère du Moyen Âge. Les jours précédant la Toussaint, est célébré Halloween ou la Fête des Sorcières, évènement connu au niveau national qui offre aux visiteurs l’impression d’être dans un monde magique et fantastique. En été, Corinaldo devient une petite capitale du jazz, avec certaines des formations les plus prestigieuses au niveau national et international. Juste après, le Festival de Danse Urbaine transforme la ville en une vaste scène, pour les exhibitions et les performances chorégraphiques. Entre l’hiver et le printemps, c’est la saison du théâtre municipal "Carlo Goldoni" avec des spectacles en prose, de l’opérette, des ballets et des concerts de compagnies professionnelles.

8 - Le charme de l’archéologie

Dans la campagne de Corinaldo, au sein de la zone « Madonna del Piano », à quelques pas du fleuve Cesano, a été découvert un important quartier industriel dédié à la production de briques et de céramiques de l’époque romaine (grâce à différentes campagnes de fouilles archéologiques).  L’établissement, situé sous l’actuelle l’église, contient de nombreuses sépultures.

On peut donc supposer la présence d’une villa rustique ou d’un lieu sacré dédié à Portuno, divinité romaine liée aux gués et aux traversées fluviales.

Le long du chemin extérieur, des panneaux documentent les différentes étapes des fouilles. À l’intérieur, une petite salle d’exposition contient les anciennes activités productives et les matériaux trouvés lors des fouilles archéologiques.

Ceux qui souhaitent continuer à vivre dans le charme de l’Antiquité peuvent se déplacer de quelques kilomètres, toujours le long de la vallée de Cesano, afin d’admirer le Parc Archéologique Régional de la Ville Romaine de Suasa. Ici fut établie l’ancienne ville née au IIIe siècle av. J.-C. avant de connaître, au siècle suivant, un vaste développement urbain. Ne manquez pas le magnifique amphithéâtre ou l’élégant « Domus dei Coiedii » qui présente de magnifiques sols en mosaïque.

9 - Un théâtre communautaire

À Corinaldo, des représentations théâtrales ont été organisées dans un grand nombre de lieux depuis le XVIIe siècle, même si le premier véritable bâtiment théâtral, “Le Soleil Levant”, a été construit au milieu du XVIIIe siècle. Entre 1861 et 1869, il a été décidé de construire un nouveau théâtre parce que l’ancien ne répondait plus aux besoins de la communauté. La structure a été conçue par Alessandro Pasqui de Florence, avec les interventions des ingénieurs Francesco Fellini et Achille Buffoni. Le nouveau théâtre, dédié à Carlo Goldoni, s’est avéré spacieux et fonctionnel et était en plus équipé d’un dispositif original qui le rendait mobile, abaissé pour les représentations théâtrales et élevé (jusqu’à créer un seul étage avec la scène) pour les fêtes. Le Théâtre de Corinaldo devient alors le centre de la vie sociale et culturelle, accueillant d’importantes compagnies professionnelles en provenance de toute l’Italie, comme en témoignent quelques affiches originales visibles à l’entrée. Mais au Goldoni, de nombreuses compagnies amateures se sont également produites, et des fêtes et veillées mémorables ont été organisées. En 2006, le théâtre a été entièrement restauré et réadapté aux nouvelles réglementations, perdant définitivement tous ses appareils, de l’élévation du public aux machines de scène. Aujourd’hui encore, il accueille de nombreuses représentations de danse et de musique ou bien en prose, tout en restant une référence pour la communauté locale et le territoire environnant.

10 - Le goût du village

La cuisine des Marches, à travers ses mille déclinaisons, constitue une expérience qui réserve de nombreuses surprises. Corinaldo ne fait pas exception, ajoutant dans chaque proposition gastronomique une touche d’originalité qui rend cette expérience encore plus personnelle et enrichissante. La spécialité du lieu est un dessert, les "pecorelle", douceurs typiques de Noël que vous pourrez trouver presque toute l’année dans les boulangeries du village. Mais la visite à Corinaldo, à la découverte de ses merveilles, doit aussi nécessairement inclure un moment de détente assis à la table d’un des locaux, pour faire son choix parmi les plats typiques des riches menus des restaurants et tavernes. Les saveurs sont celles de spécialités comme la polenta et les « Vincisgrassi », ou encore les préparations à base de viandes d’animaux de basse-cour. L’habileté des cuisiniers de Corinaldo consiste dans le fait qu'ils donnent à chaque plat une personnalité qui le rend unique. N’oubliez pas que plusieurs établissements sont des plus fascinants car logés dans des anciens bâtiments, voire dans les souterrains des remparts. Une combinaison émotionnelle qui rendra votre dîner dans la Ville Théâtre absolument inoubliable.

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